Fred Vargas – Pars vite et reviens tard

Fred Vargas - Pars vite et reviens tardJanvier 2015. Quoi de mieux pour démarrer cette nouvelle année que consacrer quelques heures de son temps à la lecture d’un ouvrage, pioché aléatoirement dans la liste incommensurable de ceux qui n’attendent que des mains fébriles (et des cerveaux aguerris) pour être lus ?

Fred Vargas. Je consule mon encyclopédie biologique : inconnue au bataillon ! Bien étrange, sachant que Google me la présente – « Fred » est en réalité « Frédérique » – comme une  écrivain de polars réputée.

L’histoire prend racine à Paris où le commissaire Adamsberg enquête sur d’étranges peintures de « 4 » noirs  inversés qui fleurissent sur des immeubles de la capitale. En parallèle, un crieur publique, lequel exerce une profession qu’on croyait oubliée depuis des temps immémoriaux, fait l’annonce chaque jour plus concrète d’un fléau qui va s’abattre sur la  capitale…

Le soin apporté aux personnages est patent. Le commissaire Adamsberg, personnage quelconque de prime abord, ne manque pas en particulier de relief : doté de plusieurs adjoints dont il ne connaît pas le nom, il n’a de cesse de trouver les moyens mémo-techniques assez cocasses qu’il couche sur papier afin d’éviter les situations embarrassantes… Je cite :

Il ouvrit son carnet et nota sur-le-champ : Viking, Bouton, Droit sur le mur, égale Lamarre.

Ce livre est également un bon prétexte pour savourer la vie quotidienne au sein d’une place parisienne, vraie ville dans la ville, microcosme social où se côtoient pêle-mêle un restaurateur normand (persuadé de sa descendance divine, si je ne m’abuse), un tenancier de magasin de roller un rien simplet, un crieur public qui ressuscite un métier d’autrefois, et ancien professeur reconverti… dans la confection de dentelles !

Au final, vadrouiller dans cet univers insolite ressort comme une agréable immersion littéraire. Malgré quelques petite longueurs en début de livre, le fait d’être porté par un enquête difficile mais pas tranquille (celle là, vous l’aurez compris, c’est juste pour la  rime !) s’avère au final donner un résultat très convaincant. Un polar de premier rang que je ne saurais que vous conseiller !

Enfin, je partage avec vous une citation, de celles qui m’ont faire rire car survenant à des moments plutôt sérieux de l’histoire :

La seule fois où j'ai eu vraiment peur dans mon existence, c'est quand j'ai descendu ce glacier tout seul, sur le dos, quasiment à la verticale. Ce qui me faisait peur, hormis la chute imminente, c'était ces foutus chamois sur le côté qui me regardaient et qui disaient avec leurs grands yeux bruns : « Pauvre crétin, tu n'y arriveras pas.» Je respecte beaucoup les chamois avec leurs yeux, mais je vous raconterai ça une autre fois, Danglard, quand vous serez moins tendu

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