Du Poe traduit par Baudelaire, forcément ça intrigue ! C’est pourtant bien ce que nous réserve ce recueil de nouvelles qui trouveront un écho certain chez les amateurs de roman noir.
Pièce maîtresse de ce recueil ficelé dans un univers sombre, la nouvelle du Chat noir cristallise à elle seule la thématique emblématique de l’auteur : la perversité de l’Homme, immuable, qui le précipite tôt ou tard dans le précipice de sa funeste fatalité : le crime.
Dans l’examen des facultés et des penchants, – des mobiles primordiaux de l’âme humaine, – les phrénologistes ont oublié de faire une part à une tendance qui, bien qu’existant visiblement comme sentiment primitif, radical, irréductible, a été également omise par tous les moralistes qui les ont précédés.
En tant que recueil de nouvelles, ces nouvelles histoires extraordinaires sont remarquables et demandent toutefois un certain investissement, cette prose surannée n’étant plus du tout dans les canons de nos auteurs contemporains. Pour autant le « vieux françois » appose un réel cachet d’authenticité sur ces pages dont le lecteur ressortira changé. Bon, tout ça pour dire que je recommande ce livre qui est à prendre comme un divertissement d’un autre âge ! Merci à Océane de me l’avoir offert !
Éditions Le Livre de Poche. Environ 260 pages.