Archives mensuelles : mai 2015

Stephen King – dr Sleep

Stephen King - Docteur SleepLe « Stephen King nouveau » est arrivé, et pas des moindres : Docteur Sleep est la suite du best seller Shining qui a fait frissonner nombre d’ados en rapportant la lente et sombre déliquescence d’un père de famille qui accroît peu à peu son emprise meurtrière sur sa femme et son enfant.

Un lutin me souffle dans l’oreille que Shining est aussi un film de Stanley Kubrick. Pour la petite histoire, Stephen King ne tient pas dans son cœur cette adaptation cinématographique. Il ne se prive pas de le rappeler dans la postface de Docteur Sleep. Même si la narration du film est pauvre comparée à celle du livre, je reste convaincu que le film mérite une « soirée volets fermés » 🙂

On n’est jamais aussi malade que de ses secrets

Le topo de Docteur Sleep en deux mots : après une adolescence chaotique noyée dans l’alcool, Danny, le gamin de Shining, va dénicher un emploi d’aide soignant et pousser la porte des  Alcooliques Anonymes. Happy end ? Fichtre non ! Danny découvre qu’une jeune fille tente le contacter pour lui révéler une vérité terrifiante concernant un groupe de nomades états-uniens : le « Noeud Vrai »…

Si Shining était un roman à huis clos dans un hotêl, Docteur Sleep se déroule dans un environnement résolument ouvert : le monde entier est peuplé de personnages qui,  à des degrés différents, sont pourvus de cette force, de ce « Don » plus ou moins maléfique à multiple facettes  : alors que Danny peut tuer rien qu’à la force de sa pensée, d’autres ont la capacité d’influencer les actes d’autrui.

Le récit porte un certain fatalisme. Il prend le parti que la violence reste ancrée dans une famille, se transmettant fatalement de père en fils tel un héritage maudit… La tension du livre est palpable et grandit au fil des pages, prenant la tournure d’un combat de David (une jeune fille) contre Goliath (le Mal incarné).

J’ai entamé ce livre en période de travail et l’ai achevé sur la plage ensoleillée du Touquet (le Ch’Nord, quoi) 🙂 Les 700 pages sont passées au final comme une lettre à la poste.

Un bon King !

Ma note (/5) :

Éditions Le Livre De Poche. Environ 700 pages.

Adler Olsen – Miséricorde

Une perso9782253173618-Tnnalité politique montante du Danemark, Merete Lyyngaard, est victime d’un enlèvement. Séquestrée depuis des années dans des conditions atroces, ses bourreaux s’acharnent sur elle et lui infligent des sévices insupportables.
Cependant, elle garde toujours l’espoir de pouvoir s’en sortir un jour.
Mais au bout de quelques mois, l’enquête est abandonnée, faute d’indices sérieux, et le drame tombe dans l’oubli…
Jusqu’à l’intervention de deux policiers issus d’une section de police nouvellement créée, le département V : Carl Morck et Afez el Assad, un flic sur la touche et son assistant d’origine syrienne déterminés, coûte que coûte, à éclaircir le mystère de cette disparition…

… La lumière perpétuelle était cent fois pire que la nuit permanente. Elle lui révélait la misère de sa vie. Une pièce déserte et glaçante …

Ce polar scandinave nous entraîne dans une enquête rondement menée, par deux flics qui forment une équipe atypique.
Il met l’accent sur les souffrances physiques et morales de la victime, tout en suivant ses états d’âme et ses réflexions sur la nécessité de vivre.
Adler Olsen met en scène deux personnages sympathiques et attachants, liés par une complicité de plus en plus forte au fil de l’enquête.
Polar très intéressant et prenant, une histoire démoniaque…..