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Loïc Le Borgne – Je suis ta nuit

Le Borgne - Je suis ta nuitMes derniers trajets de train m’ont fait faire un saut dans le temps !

L’occasion de revenir dans les années 80, au cœur d’un village de Bretagne où vivent 6 « pré-ado » tous fascinés par Goldorak, Albator et les Jedi (icônes de l’époque, cela va sans dire). Peu à peu, l’irrationnel et la terreur vont s’abattre sur cette bande de copains comme une pluie de grêle. Les morts vont se succéder, fermant progressivement l’étau sur le narrateur…

Qui est ce Bonhomme nuit, présenté comme le mal incarné, agissant en bourreau vindicatif, qui va déchaîner tout son pouvoir malfaisant sur de jeunes enfants ? Ceux-ci parviendront-ils à en venir à bout ?

Les enfants ont un privilège : la capacité de claquer des portes étanches dans leur cerveau et d’enfermer à double tour […] des angoisses qui rendraient n’importe quel adulte frappadingue. Je les envie.

Je suis ta nuit officie dans un genre maintes fois exploré. Le parallèle avec Stephen King et son œuvre emblématique Ça est d’ailleurs difficile à éluder, tant les thématiques communes sont cousues de fil blanc : les démons de l’enfance, la frontière avec le monde des adultes, la lutte du bien contre le mal…

Le pari n’était pourtant pas gagné d’avance : le premier quart du livre instillant l’intrigue, l’entrée en matière m’a semblé plutôt difficile d’approche. Il serait toutefois dommage de baisser les bras : le reste du livre est clairement à la hauteur et m’a « scotché » jusqu’à un final… inoubliable.

Alors, Loïc Le Borgne, seriez-vous le Stephen King estampillé « bleu, blanc, rouge » ?